Actualité scientifique
Sulfonylurées hypoglycémiantes: différences intra-classe vis a vis du risque cardiovasculaire
Le diabète de type 2, qui atteint plus de deux millions de personnes en France, a une prévalence en augmentation régulière, du fait des modifications des habitudes de vie, avec l’augmentation de fréquence de l’obésité et de la sédentarité. Il pose le problème de ses complications microvasculaires rétiniennes et rénales et d’une surmorbi-mortalité cardiovasculaire. Le risque cardiovasculaire des sulfonylurées hypoglycémiantes, classe thérapeutique largement prescrite dans le diabète de type 2, n’est pas univoque. Les sulfonylurées de première génération (tolbutamide, chlorpropamide) ainsi que le glipzide et le glibenclamide qui se fixent aux récepteurs SUR cardiaques et vasculaires en plus de leur fixation aux récepteurs des cellules β des îlots de Langerhans du pancréas, sont associés à un nombre plus élevé d’événements et de décès cardiovasculaires que les sulfonylurées spécifiques des récepteurs des cellules β des îlots de Langerhans du pancréas, le gliclazide et le glimepiride. Ces résultats sont attestés par des études fonctionnelles in vitro et in vivo, des études cliniques, études de registres, essais randomisés, une méta-analyse. Ils viennent d’être confirmés par une étude récente, en population, qui avaient inclus près de 165 000 patients atteints de diabète de type 2. Cette notion est de première importance dans le choix d’une sulfonylurée hypoglycémiante.