Actualité scientifique
Traitement de l’obésité : le liraglutide, analogue du GLP-1
Le liraglutide, analogue du GLP-1, connu des longue date dans le traitement du diabète de type 2, vient d’être autorisé en France à la dose de 3 mg/24h par voie sous-cutanée, avec pour indication l’obésité ou l’excès pondéral avec co-morbidités, en association aux modifications en profondeur des habitudes de vie, contrôle de l’alimentation et activité physique, et prise en charge psychologique. Un ensemble d’études réalisées avec le liraglutide indique avec un recul maximal de 3 ans une nette efficacité contre placebo, en termes de perte de poids en valeur absolue (perte de 6,5 à 8,4 kg selon les études et la durée de traitement), d’amélioration métabolique (prévention du diabète de type 2, traitement des apnées du sommeil et correction des anomalies biologiques et histologiques de la stéatohépatite non alcoolique). Les effets préventifs cardiovasculaires du liraglutide avaient été préalablement démontrés par l’étude LEADER dans le diabète de type 2. Si les effets secondaires gastro-intestinaux (nausées, diarrhée, constipation, vomissements) sont fréquents en début de traitement (67% en moyenne de 7 études vs. 43% dans les groupes placebo, ils sont légers à modérés dans la majorité des cas et transitoire dans plus de 90% des cas. Les effets secondaires graves (lithiase vésiculaire compliquée ou non (1,6% vs. 0,56%), voire pancréatite aiguë (0,30% vs. 0,07%) sont en revanche exceptionnels. Un arrêt de traitement imputable aux effets secondaires est rapporté en moyenne chez 10,5% des patients des groupes traités par liraglutide (vs. 4,5% dans les groupes placebo).
Le liraglutide, en dépit de ces effets secondaires, constitue un appoint intéressant aux modifications des habitudes de vie, contrôle de l’alimentation et activité physique qui restent indispensables.