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Publié le : 20 juillet 2021

COVID-19

Pr Pierre-Jean GUILLAUSSEAU
Département of Médecine Interne. Hôpital Lariboisière 75010 Paris

et Université Paris-Sorbonne

L’ivermectine, antiparasitaire utilisé depuis des décennies et dont la sécurité d’emploi est bien connue, est active contre le SARS-Cov 2 in vitro et dans des modèles animaux. De ce fait, son utilisation a été proposée comme traitement de la COVID-19. En prophylaxie, chez des sujets exposés à des patients atteints de la COVID-19, l’ivermectine réduit la transmission de la maladie de 92% (résultats de 3 essais randomisés et contrôlés et de 4 études observationnelles). En traitement curatif, des résultats montrant l’efficacité de l’ivermectine sont observés dans 2/3 des essais randomisés et contrôlés : 7 essais sur 11 (plus un essai avec une tendance proche de la significativité) réalisés avec une dose unique d’ivermectine (63,6%) et 6 essais sur 9 (66,6%) (plus un essai avec une tendance proche de la significativité) quand l’ivermectine est administrée de manière répétée pendant plusieurs jours. La méta-analyse des 5 essais randomisés contrôlés dans lesquels la mortalité était un critère pré-défini met en évidence une réduction de 76,6% du risque de décès chez les patients traités par ivermectine. Une méta-analyse de 18 essais permet de conclure chez les patients traités par ivermectine à une diminution significative du délai de guérison, de la durée d’hospitalisation et du portage viral. Une méta-analyse portant sur 55 essais conclut à une amélioration chez 79% des patients en cas de traitement précoce par l’ivermectine et de 46% en traitement tardif. L’ensemble des études confirme la très bonne tolérance de l’ivermectine, sans aucun effet secondaire sérieux ou grave.

L’ivermectine, antiparasitaire à large spectre, a été découverte en 1970 au Japon par un microbiologiste, Satoshi Ōmura (1). Cette découverte a été consacrée d’un prix Nobel en 2015 eu égard aux services rendus à l’humanité. L’ivermectine a été en effet utilisée avec succès depuis plusieurs décennies dans de nombreux pays du monde, et notamment dans les pays en voie de développement, pour traiter l’onchocercose, la filariose, la strongyloïdose, la gâle et la pédiculose (1-3).

L’ivermectine possède en outre une activité antivirale contre de nombreux virus à la fois in vitro and in vivo (4,5) par inhibition de l’importine qui facilite l’importation dans le noyau et la propagation des infections à virus ARN, tels le SARS-Cov2 (6,7). L’ivermectine inhibe in vitro la réplication et la liaison aux tissus de l’hôte du SARS-CoV-2 (7). L’ivermectine in vitro a des propriétés anti-inflammatoires et inhibe la production de cytokines et la transcription du facteur nucléaire NF-κB, puissant médiateur de l’inflammation (8-10). Enfin, l’ivermectine diminue la charge virale et les lésions tissulaires dans de multiples modèles animaux infectés par le SARS-CoV-2 ou d’autres coronavirus de même type (11,12). Un travail récent du groupe de JP Changeux montre l’efficacité de l’ivermectine aux doses utilisées en thérapeutique chez le hamster doré (13).

Ces propriétés ont conduit à proposer l’ivermectine comme appoint au traitement de la COVID-19, et nous présentons ici les résultats des essais cliniques en traitement préventif et curatif de la COVID-19 publiés ou en pré-printdisponibles à ce jour, avec les résultats de sept méta-analyses.

 

PROPHYLAXIE DE LA COVID-19 PAR L’IVERMECTINE

L’ivermectine prévient la transmission et le développement de la COVID-19 chez les personnes exposées à des patients atteints de la maladie.

Sept  essais ont des résultats qui montrent une réduction importante et significative de la transmission de la COVID-19 grâce à la prophylaxie par l’ivermectine.

 

2 essais randomisés et contrôlés incluant 538 participants

  1. Essai de Shouman et (14) (article publié)

Dans cet essai multicentrique randomisé contrôlé en double insu réalisé à l’université de Zagazig en Egypte ont été inclus 304 sujets membres de familles de patients atteints de COVID-19. Parmi ceux-ci, 203 ont été traités par ivermectine à la dose de 0,25 mg/kg environ (15 mg/24 h entre 40 et 60 kg, 18 mg/24h entre 60 et 80 kg et 24 mg/24 h au-delà de 80 kg) administrée à J0, jour de constatation de la PCR positive chez le parent et à J3, et 101témoins. Après une durée de suivi de 14 jours, une réduction importante et significative de la transmission de COVID-19 est observée dans le groupe ivermectine avec 15 cas (4,7%) par comparaison à 59 cas (58,4%) dans le groupe témoin, (P<0,001). En analyse univariée, l’OR (Odds-ratio ou  rapport de côtes) était 12,53 (IC à 95% 7,40-21,2), en analyse multivariée OR 11,44 (IC 95% 4,44-29-47) (P<0,001 pour les deux comparaisons).

  1. Essai de Chahla et (15) (article en pre-print)

Dans cet essai prospectif randomisé et contrôlé en ouvert mené en Argentine, ont été inclus 234 travailleurs de santé en contact étroit avec des patients atteints de COVID-19, 117 traités par ivermectine (12 mg/semaine associée à Iota-Carrageenan*) comparés à 117 témoins. Après une durée de suivi de 4 semaines, une réduction importante et significative de la transmission de COVID-19 est observée dans le groupe ivermectine avec 4 cas (3,4%) comparés à 25 cas (21,34%) dans le groupe témoin (P=0,0001). Vingt patients présentaient des symptômes légers (4 dans le groupe ivermectine, 16 dans le groupe témoin), dans le groupe témoin 6 patients avaient une forme modérée de COVID-19, et 3 une forme sévère. La probabilité de développer une COVID-19 était significativement plus faible dans le groupe traité (OR 0,13, IC à 95% 0,03-0,40; P=0,0001).

*Extrait sec de Phodophyceas, pourvu d’activité antivirale

L’essai suivant est cité par souci d’exhaustivité mais non analysable en ce qui concerne l’ivermectine pour des raisons méthodologiques (dose unique pour une exposition au risque de 6 semaines)

Essai de Seet et al (16) (article publié)

Dans cet essai prospectif randomisé d’une durée de 42 jours, 3037 travailleurs étrangers asymptomatiques séro-négatifs ont été répartis en 4 groupes : hydroxychloroquine 400 mg à J1 puis 200 mg/jour, ivermectine 1 dose unique de 200 mg à J1, spray Povidone-iodine 3 fois par jour + zinc et vitamine C, vitamine C 500 mg/jour. Par rapport au groupe vitamine C seule, le risque de développer une COVID-19 clinique était réduit significativement de 21% dans le groupe HCQ et de 24% dans le groupe Povidone-iodine + zinc et vitamine C, sans réduction significative dans le groupe ivermectine (moins 5%).

Cette étude n’est pas analysable compte tenu du protocole thérapeutique utilisé, avec une seule dose d’ivermectine pour couvrir  une durée de 42 jours.

 

5 études observationnelles incluant 3478 participants

  1. Etude d’Alam et al. (17) (publié)

Dans cette étude menée à l’Hôpital de Dhaka au Bengladesh, 115 travailleurs de santé exposés à des patients atteints de COVID-19 ont été inclus et répartis en deux groupes, un groupe traité par deux doses d’ivermectine, 0,3 mg/kg à J0 et J3 (n=38) et un groupe témoin (n=77). Une réduction importante et significative de la transmission de la COVID-19 est observée après 4 mois de suivi dans le groupe ivermectine avec 4 cas (6,9%) comparé à 44 cas (73,3%) dans le groupe témoin (P=0,05).

  1. Etude de Behera (18) (article publié)

Dans cette étude menée à l’Hôpital de Bhubaneswar (Inde), 186 paires cas-témoins (PCR+/PCR -) de travailleurs de santé exposés à des patients atteints de COVID-19 ont été incluses et suivies pendant 4 mois. Une réduction importante et significative de la transmission de COVID-19 est observée chez les travailleurs traités par deux doses d’ivermectine (0,3 mg/kg à J0 et J3) avec 38 cas (20,4%) comparés à 77 cas (41,7%) chez les travailleurs non traités (P=0,001). La prophylaxie par deux doses d’ivermectine était associée à une diminution de 73% du risque de développer la COVID-19 (OR 0,27, IC à 95% 0,15-0,51, P=0,001).

  1. Etude de Bernigaud et al. (19) (article publié)

Dans cette étude rétrospective, 121 personnes, 69 résidents (âge médian 90 ans, femmes 78,3%, co-morbidité 98,6%) et 52 personnels de santé d’une EPHAD de Seine et Marne ont reçu deux doses d’ivermectine (0,2 mg/kg à J0 et J7) en raison d’une épidémie de gale. Parmi les personnes traitées, 11 (9,09%) ont développé une COVID-19 probable ou certaine. Parmi elles, 10/11 (90,99%) ont présenté une forme minime. Aucun patient n’est décédé. Ces personnes ont été appariées selon l’âge, l’effectif et le niveau économique à 3062 résidents (âge médian 86,2 ans, femmes 77,3%) de 45 EPHAD de Seine et Marne. Parmi ces derniers, 22,6% (IC 16,3-28,9) ont été atteints d’une COVID-19, comparés à 1,4 % des résidents traités par ivermectine, (P=0,001), avec une mortalité de 4,9% (IC 95% 3,2-6,5) comparée à aucun décès dans le groupe traité.

  1. Etudes de Carvallo et al. (20) (article publié)

Ce groupe a réalisé deux études à Buenos-Aires (Argentine).

Une première étude pilote prospective observationnelle menée l’Hôpital Alberto Antranik Eurnekian de Buenos-Aires a inclus 229 travailleurs de santé PCR négatifs exposés à des patients atteints de COVID-19, et ayant tous un équipement protecteur. Parmi eux, 131 ont reçu de l’ivermectine (1 goutte d’une solution à 0,6 mg/ml 5 fois par jour pendant 14 jours) et du Iota-carrageenan 5 fois par jour. Après une durée de suivi de 14 jours, aucune des personnes du groupe traité n’a développé de COVID-19 comparé à 11/98 sujets du groupe témoin (11,1%) (P<0,001).

Dans une deuxième étude, menée dans 4 hôpitaux importants d’Argentine dont le précédent, 788 travailleurs de santé ont été traités à titre prophylactique par ivermectine à la dose de 12 mg/semaine et Iota-carrageenan 4 fois par jour et comparés à 407 témoins. Après une durée de suivi de 3 mois, aucune personne traitée par ivermectine/carrageenan n’a développé une COVID-19 contre 237 cas de COVID-19 chez les 407 témoins (58%) (P<0,001).

  1. Etude de Morgenstern et al. (21) (article en pre-print)

Dans cette étude rétrospective, dans un groupe de 713 travailleurs de santé, 271 participants qui avaient accepté un traitement prophylactique de la COVID-19 par ivermectine à la dose hebdomadaire de 0,2 mg/kg pendant 4 semaines ont été appariés (par score de propension) à 271 témoins non traités. Après 4 semaines de suivi, seuls 5/271 (1,8%) personnes traitées ont été atteintes, comparées à 18/271 (6,2%) personnes non traitées (P=0,006), avec une réduction du risque de positivation de la RT-PCR de 74% (HR 0,26, IC à 95% [0,10-0,71].

 

Des études en population

  • Hellwig et Maia (22) ont montré une association significative entre l’incidence de la COVID-19 et l’existence ou non d’une prophylaxie antiparasitaire par l’ivermectine dans le pays ou la région en cause. Ceci est particulièrement net avec une différence hautement significative entre les différents pays d’Afrique (P=0,017).
  • Quintero et al (23) ont rapporté que la distribution précoce d’ivermectine dans 25 départements du Pérou avait été suivie d’une chute rapide de l’excès de mortalité, chute de 59% 30 jours après le pic des décès et de 75% 45 jours après ce pic. Dans les 9 départements où une distribution de masse avait été réalisée en très peu de temps grâce à un programme national, le Mega-Operación Tayta (MOT) l’excès de mortalité à J30 avait chuté de 74%, chaque baisse de mortalité commençant dans les 11 jours suivant la mise en œuvre du plan MOT.

Même si les données en population sont indirectes et que des biais ne peuvent être éliminés, notamment une évolution spontanée de l’épidémie, ces résultats sont concordent entre les différentes régions concernées et suggèrent un rôle protecteur de l’ivermectine.

 

Méta-analyse des essais de prophylaxie par l’ivermectine (24) (article publié)

Cette méta-analyse a porté sur 7 études, 3 essais randomisés et 4 études observationnelles (17,18,20).  Elle met en évidence une efficacité très hautement significative de la prophylaxie de la COVID-19 par l’ivermectine chez des sujets exposés à des patients atteints de COVID-19, avec une diminution du risque de 92%. On observe ainsi le développement de 21 cas de COVID-19 chez les 420 personnes traitées (5%) comparés à 94 cas chez les 318 témoins non traités (29,5%) (OR 0,079, IC à 95% 0,047-0,135; P=0,001).

 

TRAITEMENT CURATIF DE LA COVID-19 PAR L’IVERMECTINE: ENSEMBLE DES ESSAIS CLINIQUES

Essais avec une dose unique d’ivermectine à J1 (11 essais contrôlés randomisés)

  1. Mahmud (25) (article publié)

Dans cet essai randomisé contrôlé en double insu contre placebo réalisé à l’Hôpital de Dhaka au Bengladesh, 183 patients atteints de COVID-19 (de gravité légère à modérée) ont été traités par une dose unique d’ivermectine 12 mg en association avec doxycycline 100 mg deux fois par jour pendant 5 jours. Ils ont été comparés à 180 patients atteints de COVID-19 de même gravité qui ont reçu un placebo.

  • Augmentation des améliorations précoces (à J7). Une amélioration précoce est observée plus souvent dans le groupe traité: 111/183 patients (60,7%) contre 80/180 (44,4%) dans le groupe placebo (RR 0,53, P<0,03).
  • Réduction du risque de détérioration clinique. Une détérioration de l’état clinique est observée moins souvent dans le groupe traité: 16/183 (8,7%) que dans le groupe placebo: 32/180 (17,8%) (RR 0,45, P<0,013).
  • Réduction du portage du virus. La persistance d’une positivité de la PCR à J14 est moins fréquemment observée dans le groupe traité: 14/183 (7,7%) que dans le groupe placebo: 36/180 (20%) (RR 0,58, P<0,01).
  • Mortalité. La mortalité est très faible dans cette cohorte atteinte de formes de gravité légère à modérée. On ne note pas de ce fait de différence entre les deux groupes: 0/183 (0%) vs. 3/180 (1,6%) (NS).
  1. Mohan et al (26) (article en pre-print)

Dans cet essai randomisé contrôlé en double insu contre placebo réalisé à l’Hôpital de New Delhi, Inde, 125 patients atteints de COVID-19 (patients asymptomatiques, formes de gravité légère à modérée) ont été randomisés en 3 groupes: ivermectine en dose unique à J1 12mg (n=40) ou 24 mg (n=40) et placebo (n=45)

  • Durée d’hospitalisation: patients restant hospitalisés à J14
  • dose 24 mg : groupe ivermectine 2/40 (5%) vs groupe placebo 6/45 (13,3%), RR 0,38, P =0,27
  • dose 12 mg : groupe ivermectine 3/40 (7,5%) vs 6/45 groupe placebo (13,3%), RR 0,56, P=0,49
  • Portage du virus
  • RT-PCR négative à J3 groupe ivermectine 24 mg 3/40 (7,5%), groupe ivermectine 12 mg 7/40 (17,5%) placebo 7/45 (15,5%) P=0,42
  • RT-PCR négative à J5 groupe ivermectine 24 mg 19/40 (47,5%), groupe ivermectine 12 mg 14/40 (35,0%) placebo 14/45 (31,1%) P=0,30
  • RT-PCR négative à J7 groupe ivermectine 24 mg 16/36 (44,4%), groupe ivermectine 12 mg 13/36 (36,1%) placebo 16/42 (38,1%) P=0,79
  1. Niaee et al (27) (article en pre-print)

Cet essai multicentrique randomisé et contrôlé mené dans 5 hôpitaux d’Iran a comporté six groupes de 30 patients atteints de COVID-19 (de gravité légère à modérée), dont 2 groupes traités par une dose unique d’ivermectine (groupe 1 0,2 mg/kg/jour et groupe 3 0,4 mg/kg/jour) en association avec l’hydroxychloroquine à la dose de 200mg 2 fois par jour, et deux groupes témoins, groupe 5 placebo et groupe 6 traitement standard. Les groupes 2 et 4 traités par des doses répétées d’ivermectine seront vus au chapitre suivant.

  • Diminution de la durée de saturation basse en O2. On observe une diminution de la durée de saturation basse en O2 dans les groupes traités par l’ivermectine (1 et 3): respectivement 2 jours (1-2) et 2 jours (1-4) vs. 3 jours (2-5) et 4 jours (2-6) dans les groupes traitement standard et placebo (P=0,025)
  • Diminution de la durée d’hospitalisation. On observe une diminution de la durée d’hospitalisation dans les groupes traités par l’ivermectine (1 et 3): respectivement 6 jours (5-7) et 5 jours (4-7) vs. 7 jours (7-9) et 8 jours (6-11)dans les groupes traitement standard et placebo (P=0,006).
  • Diminution de la mortalité. On observe une diminution du nombre de décès dans les groupes traités par l’ivermectine (1 et 3) : respectivement 0 (0%) et 0 (0%) vs. 5 (16,7%) et 6 (20%) dans les groupes traitement standard et placebo (P=0,001).
  1. Spoorthi et al (28) (article publié)

Dans cet essai randomisé et contrôlé sans groupe placebo mené à l’Hôpital d’Andhra Pradesh (Inde) ont été inclus 100 patients atteints d’une COVID-19 (gravité légère à modérée), 50 patients traités par l’association d’une dose unique d’ivermectine 0,2 mg/kg + doxycycline 100 mg 2 fois par jour et 50 patients traités par doxycycline seule 100 mg 2 fois par jour.

  • Diminution de la durée d’hospitalisation. On observe une diminution de la durée d’hospitalisation dans le groupe traités par ivermectine + doxycycline : 6,67 ± 2,0 jours vs. 7,89 ± 2,35 jours dans groupe traité par doxycycline seule (P=0,01).
  • Diminution du délai de guérison. Le délai de guérison est plus court dans le groupe ivermectine + doxycycline: 3,10 ±2,27 jours que dans le groupe doxycycline seule (4,69 ±2,83 jours) (P=0,03).
  1. Chowdhury et al (29) (article publié)

Dans cet essai randomisé contrôlé sans groupe placebo contre HCQ + azithromycine réalisé au Chakoria Upazilla Health Complex , Cox’Bazar, Bengladesh, 116 patients non hospitalisés atteints de COVID-19 PCR + (asymptomatiques/formes de gravité légère à modérée) ont été traités soit par ivermectine en dose unique à J1 0,2 mg/kg en association avec doxycycline 100 mg deux fois par jour pendant 10 jours (n=60), soit par l’association hydroxychloroquinine (400 mg J1 puis 200 mg/jour de J2 à J10) + azithromycine 500 mg/jour pendant 5 jours (n=56)

  • délai de guérison: tendance à une réduction proche de la significativité dans le groupe ivermectine + doxycycline: 5,93 (5-10) jours vs 6,99 (4-12) jours dans le groupe HCQ + AZT (P=0,07).
  • délai moyen de négativation de la PCR 100% des patients du groupe ivermectine + doxycycline sont négatifs en 8,93 jours (8-13 jours) vs 96,3% du groupe HCQ + AZT en 6,99 jours (5-15 jours), (deux patients de ce groupe ayant été hospitalisés et restant positifs à J15) (P=0,23).
  1. Shahbaznejad et al. (30) (article publié)

Cet essai multicentrique randomisé contrôlé en double insu a été réalisé dans les Hôpitaux Universitaires de Mazandaran (Iran), chez 69 patients atteints de COVID-19 (formes de gravité modérée et sévère), l’ivermectine étant administrée en dose unique de 0,2 mg/kg

  • Réduction de la durée des symptômes : dyspnée 2,6 ± 0,4 jours dans le groupe traité vs. 3,8±04,4 jours dans le groupe témoin, toux 3,1± 0,4 jours dans le groupe traité vs. 4,8±0,4 jours dans le groupe témoin, ( (P =0,048 et 0,01, respectivement)
  • Réduction de la durée d’hospitalisation : réduction dans le groupe traité : 7,1±0,4 jours vs. 8,4 ±0,4 jours dans le groupe témoin ) (P=0,007).
  1. Samaha et al (31) (article publié)

Dans cet essai randomisé et contrôlé en simple insu contre placebo mené à Beyrouth (Liban), ont été inclus 100 patients asymptomatiques PCR +, 50 recevant une dose unique d’ivermectine 0,2 mg/kg à J0 et 50 patients un placebo.

  • Réduction de l’apparition de signes et symptômes : dans le groupe ivermectine, chez un nombre plus faible sont apparues de la fièvre (2% vs 22%, P=0,002), une anosmie (6% vs. 32%, P=0,001), des myalgies (0% vs. 18%, P=0,002) et une agueusie (6% vs. 24%, P=0,012).
  • Tendance à une diminution du risque d’hospitalisation : risque dans le groupe ivermectine 0/50 (0,0%) vs 3/50 (6,0%) dans le groupe placebo, RR 0,14 (P=0,079)
  • Réduction du portage viral à J3: réduction de 59,0% de la valeur du Ct dans le groupe ivermectine, RR 0,41 (P=0,001).
  1. Podder et al (32) (article publié)

Cet essai randomise et contrôlé a été mené au Bengladesh chez 62 patients atteints d’une COVID-19 (de gravité légère à modérée), 32 traités par ivermectine en dose unique de 0,2 mg/kg et 30 témoins

  • Délai de guérison par rapport à l’inclusion: absence de différence de délai 5,31 ±2,48 jours vs 6,33 ±4,23 jours (RR 0,84, P>0,05).
  1. Chaccour et al (33) (article publié)

Dans cet essai en double insu randomisé et contrôlé contre placebo mené à Barcelone (Espagne), ont été inclus 24 patients atteints de COVID-19 (formes de gravité modérée), vus dans les 72 premières heures après l’apparition des symptômes, 12 recevant une dose unique d’ivermectine 0,4 mg/kg à J1 et 12 un placebo.

  • Portage viral à J7: pas de différence entre les deux groupes. Pour le gène N, 12/12 patients avaient une PCR+ dans les deux groupes, pour le gène E 11/12 dans le groupe ivermectine et 12/12 dans le groupe placebo (RR 0,92; IC à 95% 0,77-1,09, P=1,00).
  • Charge virale: pas de différence entre les 2 groupes, même si la médiane de la charge virale pour les gènes E et N était 3 fois plus basse à J4 (gène E 1,6.105 vs 4,9.105, P= 0,248; gène N 2,7.105 vs 2,2. 105, P=0,184) et 18 fois plus basse à J7 (gène E 1018 vs 23550, P= 0,1659; gène N 2255 vs 36800, P=0,184) dans le groupe ivermectine que dans le groupe placebo,
  • Disparition plus rapide de l’anosmie-hypo-osmie: sur un suivi de 28 jours, réduction de 50% du nombre de jours avec ces symptômes dans le groupe traité par ivermectine: 76 vs 158 journées-patients (P<0,001).
  1. Ahmed et al. (34) (article publié)

Dans cet essai en double insu randomisé et contrôlé contre placebo mené à l’Hôpital Universitaire de Dhaka, Bengladesh, ont été inclus 72 patients hospitalisés répartis en 3 groupes de 24 patients: groupe 1. ivermectine 12 mg dose unique à J1 + doxycycline 100 mg  x 2 fois/jour /5 jours, groupe 2  ivermectine seule  12 mg/jour 5 jours, groupe 3 placebo

Persistance de symptômes à J7. Pas de différence entre les 2 groupes: ivermectine + doxycycline 1/17 (5,9%)  vs placebo 3/19 (15,8%) (RR 0,37, P=0,28).

Portage viral à J7. Pas de différence entre les 2 groupes: ivermectine + doxycycline 16/23 (69,6%) vs placebo 20/23 (87,0%) (RR 0,80, P=0,28)

–  Portage viral à J14. Pas de différence entre les 2 groupes: ivermectine + doxycycline 9/23 (39,1%) vs placebo 14/23 (60,9%) (RR 0,64, P=0,24)

Délai négativation de la PCR. Pas de différence entre les 2 groupes: ivermectine + doxycycline 11,5 jours (IC à 95% 9,8-13,2) vs 12,7 jours (IC 11,3-14,2) placebo (RR 0,91, P=0,27).

  1. Bukhari et al. (35) (article en pre-print)

Dans cet essai en double insu randomisé et contrôlé monocentrique mené à l’Hôpital Militaire de Lahore, Pakistan, ont été inclus 86 patients atteints d’une COVID-19 PCR + (formes de gravité légère à modérée), répartis en 2 groupes: groupe ivermectine 12 mg dose unique à J1 (n=41, âge 42,2 ± 12,0 ans) et groupe témoin (n=45, âge 39,0 ± 12,6 ans)

Diminution plus rapide du portage viral à J3 et J7: PCR négative à J3 groupe ivermectine 17/41 (41,5%) vs groupe témoin 2/45 (4,4%), à J7 groupe ivermectine 37/41 (90,2%) vs groupe témoin 20/45 (44,4%) (P=0,001). La PCR était négative chez tous les patients des 2 groupes à J14.

 

Essais avec administration répétée d’ivermectine pendant plusieurs jours

(9 essais contrôlés randomisés)

  1. Niaee et al (27) (article en pre-print)

Dans cet essai multicentrique en double insu randomisé et contrôlé réalisé en Iran (dont le bras ivermectine à dose unique a été présenté plus haut) , 2 groupes de 30 patients atteints de COVID-19 (formes de gravité légère à modérée) ont été traités par des doses multiples d’ivermectine (groupe 2: 0,2 mg/kg /jour à J1, J3, J5 et groupe 4: 0,4 mg/kg /jour à J1 + 0,2 mg/kg /jour à J3 et J5) en association avec l’hydroxychloroquinine à la dose de 200 mg 2 fois par jour, et comparés à deux groupes témoins de 30 patients chacun, groupe 5 placebo et groupe 6 traitement standard.

  • Diminution de la durée de saturation basse en O2. On observe une diminution de la durée de saturation basse en O2 dans les groupes traités par l’ivermectine en doses multiples (2 et 4): respectivement 3 jours (2-5) et 5 jours (3-6) vs. 3 jours (2-5) et 4 jours (2-6) dans les groupes traitement standard et placebo (P=0,025)
  • Diminution de la durée d’hospitalisation. On observe une diminution de la durée d’hospitalisation dans les groupes traités par l’ivermectine en doses multiples (2 et 4): respectivement 8 (6-9) et 7 (6-10) vs. 7 jours (7-9) et 8 jours (6-11) dans les groupes traitement standard et placebo (P=0,006).
  • Diminution de la mortalité. On observe une diminution du nombre de décès dans les groupes traités par l’ivermectine en doses multiples (2 et 4) respectivement 3 (10%) et 1 (3,3%) vs. 5 (16,7%) et 6 (20%) dans les groupes traitement standard et placebo (P=0,001).
  1. Hashim et al (36) (article en pre-print)

Dans cet essai multicentrique en double insu randomisé et contrôlé contre placebo réalisé à Bagdad, Irak, 70 patients atteints de COVID-19 (48 d’une forme de gravité légère à modérée, 11 d’une forme sévère et 11 en état critique) ont été traités par ivermectine 0,2 mg/kg par jour pendant 2 à 3 jours en association avec doxycycline 100 mg deux fois par jour pendant 5 à 10 jours. Ils ont été comparés à 70 patients atteints de COVID-19 (48 d’une forme de gravité légère à modérée, 22 d’une forme sévère, aucun en état critique) traités par doxycycline seule 100 mg deux fois par jour pendant 5 à 10 jours.

  • Diminution du délai de guérison. Le délai de guérison est plus court dans le groupe ivermectine + doxycycline (10,6±5,3 jours) que dans le groupe doxycycline seule (17,9 ±6,8 jours) (P<0,0001).
  • Diminution du risque d’aggravation. Une détérioration de l’état clinique est observée moins souvent dans le groupe traité par ivermectine + doxycycline (3/70, 4,28%) que dans le groupe doxycycline seule: (7/70, 10%) (P<0,05).
  • Mortalité. Pas de différence pour les formes de gravité légère et modérée: 0/48 dans les 2 groupes (NS). Formes sévères: diminution à la limite de la significativité dans le groupe ivermectine + doxycycline 0/11 (0%) vs 6/22 (27,2%) dans groupe doxycycline seule (P =0,052). Formes critiques: groupe ivermectine + doxycycline 2/11 (18,2%) (aucun patient avec une forme de gravité critique dans le groupe témoin). Si l’on « poole » les résultats des deux groupes traités par ivermectine, formes sévères et formes critiques, la mortalité est de 2/22 dans le groupe ivermectine (9%) et de 6 sur 22 (27,2%) dans le groupe témoin (non significatif X2= 1,26) 
  1. Kirti et al. (37) (article en pre-print)

Dans cet essai en double insu randomisé et contrôlé contre placebo réalisé en Inde, 55 patients atteints de COVID-19 (formes de gravité légère à modérée) ont été traités par 2 doses d’ivermectine (12 mg J1 et J2) et comparés à un groupe témoin de 57 patients.

  • Portage viral: On n’observe pas de différence entre les deux groupes, groupe ivermectine 42/55 (76,4%) vs. groupe témoin 39/57 (68,4%), RR 1,12 (P=0,35).
  • Transfert en unité de soins intensifs : On n’observe pas de différence entre les deux groupes, groupe ivermectine, 5/55 (9,1%) vs groupe témoin 6/57 (10,5 %), RR 0,86, (P =0,80)
  • Ventilation assistée; tendance non significative à une réduction de 79% dans le groupe ivermectine, 1/55 (1,8%) vs groupe témoin 5/57 (8,8 %), RR 0,21, (P =0,09)
  • Décès : tendance non significative à une réduction de 88,7 % dans le groupe ivermectine, 0/55 (0%) vs groupe témoin 4/57 (7,0 %), RR 0,11, (P =0,12).
  1. Ahmed et al. (34) (article en pre-print)

Dans cet essai en double insu randomisé et contrôlé contre placebo mené à l’Hôpital Universitaire de Dhaka au Bengladesh, chez 72 patients hospitalisés répartis en 3 groupes de 24: groupe 1 ivermectine 12 mg dose unique à J1 + doxycycline 100 mg 2 fois/jour /5 jours), groupe 2  ivermectine 12 mg/jour 5 jours, groupe 3 placebo

Réduction de la persistance de symptômes (fièvre) à J7. Tendance non significative à une diminution de 84,2% dans le groupe ivermectine: 0/17 (0%) vs placebo 3/19 (15,8%) (RR 0,15, P=0,09)

Diminution du portage viral à J7. Diminution significative de 42,5% dans le groupe ivermectine 11/22 (50,0%) vs placebo 20/23 (87,0%) (RR 0,58, P=0,01)

–  Diminution du portage viral à J14. Diminution significative de 62,7% dans le groupe ivermectine seule 5/22 (22,7%) vs placebo 14/23 (60,9%) (RR 0,37, P=0,02)

Diminution du délai de négativation de la PCR. Diminution significative de 23,6% dans le groupe  ivermectine 9,7 jours (IC à 95% 7,7-11,8) vs 12,7 jours (IC 11,3-14,2) dans le groupe placebo (RR 0,76, P=0,02).

  1. Okumus et al. (38) (article publié)

Dans cet essai en ouvert multicentrique randomisé et contrôlé sans groupe placebo mené en Turquie chez 60 patients atteints de COVID-19 avec pneumonie sévère, 30 traités par ivermectine seule 0,2 mg/kg/jour pendant 5 jours et 30 patients traités par l’association favipiravir + HCQ + azithromycine

  • Mortalité. Pas de différence entre les 2 groupes: ivermectine 6/30 (20,0%) vs. groupe traité par l’association favipiravir + HCQ + azithromycine 9/30 (30,0%) (RR 0,67, P =0,55)
  • Amélioration à J5. Pas de différence entre les 2 groupes: ivermectine 16/30 (53,3%) vs. groupe traité par l’association favipiravir + HCQ + azithromycine 19/30 (63,3%) (RR 0,84, P=0,60)
  1. Babalola et al (39) (article publié)

Dans cet essai en double insu randomisé et contrôlé sans groupe placebo mené à l’Hôpital de Bingham au Nigéria, 62 patients atteints d’une COVID-19 PCR + (formes de gravité légère à modérée) ont été répartis en 3 groupes: groupe 1 ivermectine seule 6 mg 2 fois par semaine pendant 1 semaine (n=21), groupe 2 ivermectine seule 12 mg 2 fois par semaine pendant 2 semaines (n=21), groupe 3 lopinavir + ritonavir (n=20).

Portage viral à J5 (ajusté): tendance à une diminution de 63,9%  dans le groupe ivermectine (RR 0,36, P=0,11)

Diminution du risque de persistance d’une PCR +dans le groupe à posologie la plus élevée. Groupe 6 mg tendance à une diminution de 40,5% (RR 0,60, P=0,12), groupe 12 mg diminution significative de 58% (RR 0,42, P=0,01).

Réduction du délai de négativation de la PCR. Groupe ivermectine 6 mg 6±2,96 jours, groupe ivermectine 12 mg 4,65±3,2 jours. Ensemble des deux groupes ivermectine 6 et 12 mg combinés: 5,33±3,12 jours, vs. groupe témoin 9,15±7,42 jours (P=0,0066).

  1. Chachar et al. (40) (article publié)

Dans cet essai en double insu randomisé et contrôlé contre placebo mené au Fatima Memorial Hospital de Lahore, Pakistan, ont été inclus 50 patients atteints d’une COVID-19 PCR + (formes de gravité légère à modérée), répartis en 2 groupes: groupe 1 ivermectine seule 0,6 mg/kg /jour pendant 5 jours et groupe témoin

  • Guérison à J7. Absence de différence entre les 2 groupes : groupe ivermectine 9/25 (36%) vs. groupe témoin 10/25 (40,0%) (RR 0,90, P=0,50).
  1. Krolewiecki et al. (41) (article publié)

Dans cet essai en double insu randomisé et contrôlé contre placebo mené à Buenos-Aires, Argentine, ont été inclus 45 patients atteints d’une COVID-19 PCR + (formes de gravité légère), répartis en 2 groupes: groupe 1 ivermectine seule 0,6 mg/kg pendant 5 jours (n=30)  et groupe témoin (n=15).

  • Diminution de la charge virale à J5. Réduction de la charge virale dose-dépendante chez les patients qui avaient les concentrations plasmatiques médianes d’ivermectine les plus élevées 72% (IQR 59-77) vs. 42% (IQR 31-73) chez les témoins (P=0,004).
  1. López-Medina et al. (42) (article publié)

Dans cet essai en double insu randomisé et contrôlé contre placebo monocentrique mené à Cali, Colombie, ont été inclus 400 patients âgés en moyenne de 37 ans atteints d’une COVID-19 PCR + (formes de gravité légère), répartis en 2 groupes: groupe 1 ivermectine seule 0,3 mg/kg pendant 5 jours (n=200) et groupe placebo (n=200). Le suivi avait été assuré par téléphone.

Délai de guérison clinique (suivi de 21 jours): absence de différence significative entre le groupe ivermectine: 10 jours (9-13) vs. 12 jours (9-13) dans le groupe placebo: (HR 1,07, IC à 95% 0,87-1,32; P=0,53). A J21, terme du suivi, les symptômes avaient disparu chez 82% des patients du groupe ivermectine et 79% des patients du groupe placebo (HR 1,23, IC 95% 0,75-2,01).

Cet essai est discuté, car la fréquence des effets secondaires est la même dans les deux groupes, dans cette population dans laquelle l’ivermectine avait été distribuée par les pouvoirs publics. On peut soupçonner qu’un nombre important des patients du groupe témoin avaient pris de l’ivermectine (Scheim DE et al) (43). Ces données sont aussi clairement critiquées par Chosidow et al.(44) (publié)

 

Etudes non randomisées

  1. Chahla RE et al (45) (article en pre-print)

Dans cet essai prospectif, les groupes traitement par ivermectine (0,2 mg/kg par semaine pendant 4 semaines) (n=110) vs témoins (n=62) ont été désignés par zone géographique chez des patients ambulatoires atteints d’une COVID-19 de gravité légère RT-PCR positifs. Les deux groupes étaient comparables en âge, sexe, et co-morbidités.

  • Amélioration clinique dans le groupe ivermectine. Dans le groupe traité par ivermectine, une amélioration précoce (entre les 5ème et 9ème jours) marqué par la diminution des signes cliniques a été plus fréquemment observée (49 vs. 81,5%, P=0,0026). La nécessité de la prise en charge médicale à J28 restait plus importante dans le groupe témoin (87,1 vs, 98,2%, P=0,003). En analyse multivariée, les patients traités par ivermectine avaient ainsi 10 fois plus de chances de guérison que ceux du groupe témoin (OR 10,37 ; IC à 95% 2,05-52,04, P=0,005).
  1. Merino J et al (46) (article en pre-print)

Une étude d’intervention non randomisée a été menée par Merino et al dans la population de Mexico. Un kit comportant de l’ivermectine (12 mg/ jour pendant 2 jours) a été remis aux patients ambulatoires atteints de COVID-19.

  • Réduction du nombre d’hospitalisations. Chez les patients traités par ivermectine, une réduction de 52 à 76% selon le modèle utilisé du nombre d’hospitalisations après ajustement sur les co-variables (âge, sexe, co-morbidités, sévérité ou non de la COVID-19) est rapportée.

 

SYNTHESE DES ESSAIS RANDOMISES ET CONTROLES

La plupart des essais randomisés et contrôlés mettent en évidence des résultats en faveur de l’efficacité de l’ivermectine, en sachant que l’interprétation des résultats est rendue difficile par la différences de paramètres d’un essai à l’autre, par la gravité variable de la COVID-19 des patients inclus (très peu d’évènements, notamment de décès dans certains groupes), par la petite taille des groupes de certaines études qui  rend l’utilisation des statistiques difficile. Dans certaines études, le groupe témoin (traitement standard ou placebo) fait défaut, la comparaison est faite contre un autre traitement actif comme l’hydroxychloroquine. En outre, l’analyse est rendue difficile dans d’autres études par l’association de l’ivermectine à d’autres traitements, doxycycline ou hydroxychloroquine. Enfin, certaines études sont au stade de pre-print et n’ont pas reçu de validation par les pairs.

Nous avons séparé dans cette analyse le mode d’administration de l’ivermectine, dose unique ou doses répétées.

Notre méta-analyse concernant la mortalité apparaît au chapitre suivant.

Dans 2/3 des essais randomisés et contrôlés, le traitement par ivermectine est associé à une évolution plus favorable que le groupe témoin :

  • Dose unique d’ivermectine à J1 : résultats positifs dans 7 essais randomisés et contrôlés sur 11 (63,6%) (plus un essai avec une tendance proche de la significativité)
  • Doses multiples d’ivermectine : résultats positifs dans 6 essais sur 9 (66,6%) (plus un essai avec une tendance proche de la significativité)

 

RESULTATS DE 8 META-ANALYSES

  1. Présente méta-analyse
  • Notre méta-analyse porte sur 5 essais randomisés contrôlés comportant 954 patients atteints de COVID-19 avec des décès dans les groupes témoins (25,27,36,37,38). Nous n’avons pas inclus dans notre analyse les résultats de l’essai d’Elgazzar et al. (publié en décembre 2020) en pre-print sur Research Square (47) et retiré par Research Square sept mois plus tard (14 07 2021) sans que les raisons n’en soient précisées. Nos résultats n’ont pas été modifiés du fait de ce retrait.
  • Diminution significative de la mortalité de 76,6%: 10/467patients (2,1%) traités par ivermectine (seule dans 3 essais sur 5, en association avec doxycyclyne dans 1 essai, hydroxychloroquinine dans 1 essai) vs. 44/487 patients témoins (traités par doxicycline dans un essai, par favipivir + hydroxychloroquinine et azithromycine dans un autre) (9,0%) (X2=21,1, P<0,0005).
  • Si l’on ajoute au calcul les 4 études observationnelles (47-50) de la méta-analyse de Pierre Kory (24), ce qui porte le nombre de patients inclus à 2713, la réduction du nombre de décès des patients des groupes traités par ivermectine (4,4%) comparés aux patients des groupes témoins (9,8%) est de 55,1% (X2=22,1, P<0,0005).
  1. Méta-analyse de Kory et al (24) (article publié)

Cette méta-analyse a porté sur 8 essais randomisés contrôlés et 4 études observationnelles (48-51) (2 articles publiés et 2 articles en pre-print)

  • Réduction significative du délai de guérison (8 essais randomisés contrôlés)
  • Dose unique d’ivermectine: réduction de – 0,534 ± 0,104 jours (-0,84 à -0,048) (P=0,028)
  • Doses multiples d’ivermectine: réduction de – 1,82 ±0,110 jours (- 2,036 à – 1,604) (P <0,001)
  • Combiné dose unique + doses multiples : réduction de – 1,141±0,076 jours (- 1,289 à -0,993) (P <0,001)
  • Diminution significative de la mortalité
  • 6 essais randomisés contrôlés: OR 0,134 (0,065-0,277) (P <0,001)
  • 4 études observationnelles OR 0,451 (0,258-0,789) (P <0,005)
  • Combiné des 6 essais randomisés contrôlés et des 4 études observationnelles: OR 0,288 (0,185-0,448) P <0,001).
  1. Méta-analyse de Hill et al (52) (article accepté pour publication)

Cette méta-analyse porte sur 24 essais randomisés contrôlés, 9 avec une dose unique d’ivermectine, 15 avec des doses multiples, soit 3328 patients inclus.

  • Diminution significative du délai de guérison dans 4 essais randomisés contrôlés sur 7
  • Diminution significative de la durée d’hospitalisation dans 4 essais randomisés contrôlés sur 8
  • Diminution significative de la durée de portage viral dans 5 essais randomisés sur 8, avec un effet-dose réponse dans un essai
  • Diminution significative de la mortalité dans 11 essais randomisés contrôlés incluant 1285 patients atteints d’une COVID-19 de gravité modérée à sévère : diminution de 56% de la mortalité dans le groupe ivermectine 35/1064 patients (3%) vs. 93/1063 patients du groupe témoin (8,7%) (RR 0,44, IC à 95% 0,25-0,77; P=0,004).

Les résultats de cette méta-analyse en faveur de l’ivermectine sont probablement minorés, car dans une des études, le groupe « témoin » de 115 patients (25 décès sur 115 patients, soit 21,7 %) était traité par chloroquine et hydroxychloroquine, sans groupe standard ou placebo, la mortalité étant comparable dans le groupe ivermectine (12 décès sur 53 patients, soit 22,6%).

  1. Méta-analyse de Bryant, Lawrie et al. (54) (article publié)

Cette méta-analyse porte sur 21 essais randomisés et contrôlés comportant 2741 patients.

  • Efficacité de l’ivermectine en prophylaxie: réduction en moyenne des transmissions de 86% (IC à 95% 79-91%).
  • Réduction significative de la mortalité. Dans 13 essais randomisés contrôlés, comportant 1892 participants, réduction significative des décès de 68% (IC à 95% 28-86) dans le groupe ivermectine (2,5%) comparé au groupe témoin (9,1%) (RR 0,32, IC à 95% 0,14-0,72).
  1. Méta-analyse de Nardelli et al (55) (article publié)

Cette méta-analyse porte sur 9 essais randomisés contrôlés, tous réalisés avec des doses multiples d’ivermectine, soit 1323 patients inclus.

  • Diminution significative de 81% de la mortalité dans le groupe ivermectine 14/703 patients (1,99%) vs. 57/620 patients du groupe témoin (9,19%) (OR 0,19, IC 95% 0,10-0,34; P=0,00001).
  1. Méta-analyse de Kow et al (56) (article publié)

Cette méta-analyse porte sur 6 essais randomisés contrôlés, soit 1255 patients inclus (658 traités par ivermectine et 597 témoins).

  • Diminution significative de 79% de la mortalité dans le groupe ivermectine (odds-ratio cumulés 0,21, IC à 95% 0,11-0,42).
  1. Méta-analyse de Zaïdi et al. (57) (article publié)

Cette méta-analyse porte sur 55 essais, l’analyse étant séparée en

  • Traitement précoce (13 essais randomisés contrôlés et 9 autres essais) : amélioration de 79% chez les patients traités par ivermectine comparés aux témoins  (RR 0,21, IC à 95% 0,11-0,42).
  • Traitement tardif (11 essais randomisés contrôlés et 8 autres essais) amélioration de 46% chez les patients traités par ivermectine comparés aux témoins  (RR 0,54, IC à 95% 0,40-0,72).
  1. Méta-analyse de Hariyanto et al. (58) (article publié)

Cette méta-analyse des 19 essais randomisés contrôlés indexés sur PubMed, Europe PMC et ClinicalTrials.gov database à la date du 10 mai 2021, incluant 2768 patients atteints COVID-19, a montré que l’ivermectine était associée à

  • réduction de 57% de sévérité de la COVID-19 (RR 0,43, IC à 95% 0,23-0,8; P=0,008)
  • réduction de 69% de la mortalité (RR 0,31, IC 0,15-0,62; P=0,001)
  • augmentation des négativations des RT-PCR (RR 1,23, IC 1,01-1,51; P=0,04)
  • raccourcissement du délai de négativation des RT-PCR de 3,29 jours (IC -5.69 à – 0,89; P=0,007)
  • disparition plus importante des symptômes (RR 1,23, IC 1,03-1,46 ; P=0,02)
  • raccourcissement de 0,68 jours du délai de disparition des symptômes (IC -1,07 à – 0,29 : P=0,0007)
  • réduction de 2,7 jours de durée d’hospitalisation (IC -4,49 à -0,82; P=0,004).

 

SECURITE D’EMPLOI DE L’IVERMECTINE

La tolérance de l’ivermectine, qui est rapportée dans 13 des essais randomisés contrôlés que nous avons analysés(13,25,26,28,29,30,33,35,38,39,40,41,42) est bonne. Les effets secondaires sont le plus souvent absents ou rares et bénins (13,25,30,33,35,38,39,40) et de même fréquence dans les groupes ivermectine et témoin (26,28,29,33,41,42). Mohand et al. (26) rapportent des troubles de type dyspepsie sans ulcère chez 3,8% des patients du groupe ivermectine et chez aucun du groupe témoin (P=0,018), Chachar et al. (40) des sensations de brulure thoracique chez 32% des patients du groupe ivermectine. Aucun effet secondaire sérieux ou grave n’est signalé. Ces résultats sont en accord avec ceux de la revue de Kircik et al. (59). Ces auteurs rapportent que de très rares effets secondaires sans gravité ont été observés chez des millions de patients traités par l’ivermectine, et que pratiquement aucune interaction médicamenteuse n’a été signalée. En outre, une étude menée sur des volontaires sains adultes par Guzzo et al. montre une bonne tolérance de l’ivermectine avec des doses plus élevées ou en administration répétée (60).

 

IVERMECTINE EN SPRAY NASAL

Aref et al (61) ont étudié les effets thérapeutiques d’un spray intranasal d’une nano-suspension d’ivermectine mucoadhésive chez 114 patients (82 hommes et 32 femmes, âgés de 45,1 ± 18,9 ans) atteints d’une forme légère de COVID-19, séparés en deux groupes de 57 patients appariés selon le sexe et l’âge, un groupe (A) traité par deux pulvérisations intranasales par jour de la nano-suspension d’ivermectine, l’autre (B) par un traitement standard. Dans le groupe A, la négativation de 2 RT-PCR consécutives fut observée chez 54/57 patients (94,7%) contre 43/57 patients (75,4%) du groupe B (P=0,004), avec un délai de négativation plus court dans le groupe A que dans le groupe B (8,3±2,8 vs. 12,9±4,3 jours, P=0,0001). La durée de la fièvre, de la toux, de la dyspnée et de l’anosmie étaient aussi plus courte dans le groupe A.

 

CONCLUSIONS

Au terme de cette revue des données disponibles à ce jour (avec la réserve vue plus haut de quelques articles en pre-print) concernant l’efficacité de l’ivermectine dans la prophylaxie et le traitement curatif de la COVID-19 et sa sécurité d’emploi, on peut conclure à

– une excellente efficacité de l’ivermectine en prévention de l’infection par SARS-Cov2 chez des sujets exposés à des patients atteints de COVID-19, avec une réduction de 92% du risque de transmission

– des résultats en faveur de l’efficacité de l’ivermectine en traitement curatif de patients atteints de COVID-19 de sévérité diverse:

  • résultats positifs dans 2/3 des essais randomisés et contrôlés, que l’ivermectine soit administrée en dose unique ou de manière répétée durant plusieurs jours
  • résultat le plus important: la méta-analyse des essais randomisés et contrôlés dans lesquels le risque de décès était l’un des critères d’évaluation pré-définis, montre que le traitement par ivermectine réduit de 76% la mortalité par COVID-19.

 

Il est ainsi possible de synthétiser les effets de l’ivermectine:

– cliniquement: amélioration clinique précoce plus fréquente, réduction du risque d’aggravation, diminution du délai de guérison clinique et de la durée d’hospitalisation, réduction du nombre de décès

– en termes virologiques : réduction du délai de négativation de la PCR et du temps de portage viral.

La précocité du traitement est importante, avec une amélioration notée chez 79% des patients en cas de traitement précoce, 46% des patients en cas de traitement tardif.

Enfin, l’ensemble des études indique une excellente tolérance de l’ivermectine, sans aucun effet secondaire sérieux ou grave.

 

 

Conflit d’intérêts : aucun en rapport avec le thème de cet article ni avec les laboratoires ayant des médicaments prescrits dans cette indication

 

 

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